1 700 membres du Congrès américain ont possédé des esclaves

Courrier international Après avoir compulsé des centaines de documents historiques, le Washington Post a constitué la toute première base de données des députés et sénateurs américains qui ont possédé des esclaves à travers l’histoire.

De la “fondation des États-Unis jusque bien après la guerre de Sécession, des centaines d’élus américains, chargés de rédiger les lois du pays, étaient des propriétaires d’esclaves”, rapporte le Washington Post, qui a constitué la toute première base de données complète sur le sujet, après avoir compulsé des centaines de documents d’archives.

Au total, “plus de 1700 élus du Congrès américain au XVIIIe, au XIXe et même au XXe siècle ont, à un certain moment de leur existence, possédé d’autres êtres humains”, souligne le journal de la capitale fédérale.

Des exemples en pagaille

Le Washington Post cite des noms connus comme ceux de Jefferson Davis, sénateur puis président des États confédérés pendant la guerre de Sécession, ou d’Andrew Johnson, député puis sénateur puis 17e président américain, qui tous deux étaient propriétaires d’esclaves ; mais également d’autres exemples moins connus comme celui du sénateur du Maryland Edward Lloyd V, qui possédait “468 esclaves en 1832, sur le même domaine que celui où le célèbre abolitionniste américain Frederick Douglass était esclave lorsqu’il était enfant”.

La base de données permet, en outre, de se rendre compte que ces esclavagistes, membres du Congrès américain, venaient de 37 États, donc pas exclusivement des États du Sud, et de tous les horizons politiques, du Parti démocrate au Parti républicain en passant par les factions unionistes, fédéralistes, progressistes, etc.

Un héritage non digéré

Et le Washington Post de rappeler également que “12 des 18 premiers présidents américains ont été esclavagistes, dont 8 alors qu’ils étaient locataires de la Maison-Blanche”.

 

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Source : Courrier international

 

 

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